Camper en Nouvelle-Zélande, conditions et régulations

Quand on pense à la Nouvelle-Zélande, on associe souvent le pays à la nature sauvage et au camping en plein air. Chaque année, c’est plus de 100.000 personnes qui partent vivre sur les routes néo-zélandaises. Que tu sois en camping car, en van ou comme nous en voiture, il est important de respecter certaines réglementations pour dormir dans ton véhicule.

Le camping Néo-Zélandais

La Nouvelle-Zélande est réputée pour être l’une des meilleurs destinations pour prendre la route et faire du camping en plein air. Riche d’infrastructures plus ou moins adaptées, il y en aura pour tous les goûts et pour tous les budgets.

Il existe dans le pays trois grandes catégories de camping : sauvage, gérer par les DOC et payant. Découvrons ensemble leur différences.

Le camping Sauvage ou freedom camping

La Nouvelle-Zélande fut, pendant bien longtemps, le paradis des campeurs. Beaucoup de touristes et de visiteurs, pensent qu’il suffit d’acheter un van ou un camping car et qu’ils pourront prendre la route et se stopper pour dormir où ils le souhaitent. Malheureusement le pays, comme beaucoup d’autres, n’échappe pas à la règle. Avec le temps et les dérives (papiers et poubelles au sol, vidanges dans la nature, etc.) de ces dernières années, des lois ont été mises en place visant à encadrer la pratique. Certaines régions, ont même voté des lois interdisant formellement le free camping.

Il faut tout d’abord savoir que le camping dit sauvage (gratuit en bord de route) est autorisé dans le pays, mais celui-ci n’est possible que sous certaines conditions.

Pour être sur d’être dans ton droit, on te conseille de bien te référer aux panneaux d’indications postés à l’entrée des parkings et des grandes zones. Tu peux également trouver des informations sur Internet ou sur des applications spécifiques (on t’en parle un peu plus loin dans l’article).

Attention : Il est possible que tu récoltes une amende si tu ne respectes pas les consignes, le montant est d’environ 400$ soit 220 euros à payer sur le champ. D’ailleurs et contrairement à la France, des rondes sont effectuées régulièrement par la police et des rangers pour s’assurer du respect des lois.

Si tu es équipé d’un van ou d’une caravane, il te sera possible de faire du camping sauvage, si tu vois le panneau ci-dessous. Il indique que les véhicules Self Contained sont autorisés. Renseigne toi bien également sur la durée du séjour, la plupart des zones sont disponibles 2 à 3 nuits maximum. Sache qu’il relève les plaques et s’assureront que tu ne restes pas trop longtemps au même endroit.

La plupart du temps les terrains propices au camping sauvage sont équipés d’une ou de plusieurs toilettes ainsi que d’un point d’eau potable et de poubelles.

Les campings du DOC

Les DOC, Département de la Conservation gère en grande partie les parc nationaux du pays et parfois même certains campings. Il est alors recommandé de réserver sur place ou directement sur Internet tes nuitées.

Sur site, tu trouveras, soit un ranger s’occupant des réservations, soit des boites spéciales, permettant de remplir tes informations et de payer les frais. Retrouve le déroulement du paiement dans la vidéo en début d’article. Sur internet, tu pourras consulter les emplacements et les disponibilités et garantir ta place en réglant les frais de location.

Les campings payants

Enfin, le troisième cas de figure concerne les camping payants et souvent considérés comme de luxe. Ceux-ci sont gérés par des établissements privés, il faut d’ailleurs penser à réserver en amont durant l’été, car les places sont chères.

Nous avons pu tester deux types de chaînes payantes, les TOP 10 et Holiday Parks, à Motueka, Timaru et à Fox Glacier. Dans ce type d’infrastructures on retrouve un accueil classique avec une réception ouverte de 8h à 20h ou 21h selon les établissements. Une fois arrivée, on te remettra en main propre ta place ou ton hébergement, ainsi qu’une carte du camping expliquant les divers services proposés.

Sur le site, on retrouve souvent plusieurs espaces avec des toilettes et de douches, une ou plusieurs laveries, une cuisine et un espace commun avec des livres, une tv … La wifi est présente sur tout le site.

Nous avons pu dormir plus d’un mois dans un camping TOP 10 dans la région de Timaru, le prix était alors adapté et ajusté à notre séjour. Plus d’infos, n’hésites pas à consulter leur site officiel.

Nous avons également testé un super camping de luxe à Queenstown du nom de Driftaway. Pour plus d’infos ou pour réserver ton séjour, rends toi directement ici.

Les applications utiles :

Certaines applications pourront t’être utiles durant ton road trip, on te conseille de télécharger Google Maps. L’appli te permettra de programmer tes séjours et de télécharger en amont les cartes, dans le cas ou tu n’as pas de service, tu pourras toujours t’orienter.

Il est aussi possible de faire appel à des applications payantes du type CamperMate ou Rackets qui mettent à jour régulièrement les conditions de campings.

La désignation de Self Contained

Tu découvriras rapidement lors de l’achat d’un véhicule ou sur les aires de camping, la mention de Self Contained, qui signifie tout simplement que tu disposes d’un véhicule autonome ou autosuffisant. Légalement cela signifie que tu peux répondre à tes propres besoins en eau et en toilettes et que tu es dans la capacité d’évacuer tes déchets dans des zones spécifiques.

Avoir un véhicule Self contained permet d’être plus libre quant à l’accès aux sites payants et gratuits (on retrouve dans la liste les aires de campings, les parkings, des emplacements spécifiques dans certaines villes …)

Actuellement il faut obtenir une vignette bleue et les papiers associés, mais attention, à partir du 7 juin 2025, il ne sera plus possible d’être considéré comme self contained avec la vignette bleue, tu devras alors obtenir la nouvelle accréditation et la vignette verte.

Règle NZS 5465:2001 Pour obtenir la verte tu devras alors avoir dans ton véhicule :

Un évier avec un siphon relié à une cuve pour la récupération des eaux usées, elle devra également comporter un système d’aération, ainsi qu’un tuyau d’au moins 3 mètres permettant l’évacuation des déchets.
Une réserve en eau potable de 12 litres par personne et un tuyau opaque.
Une poubelle fixée avec un couvercle.
Une toilette fixée avec une capacité de stockage de 3 litres minimum.

Déroulement de l’inspection

Ça y est, tu as équipé ton véhicule et tu es prêt à le faire examiner pour obtenir ta vignette, pour cela tu vas devoir prendre contact avec la société de Self Contained NZ ou bien passer par le réseau NZMCA.

Une fois le rendez-vous pris avec eux, ceux-ci vont inspecter ton véhicule et s’assurer que tu respectes bien toutes les conditions. Le rendez-vous dure généralement une petite heure. Si tout est bon, tu recevras par la suite, sous quelques jours les papiers officiels et le sticker à apposer sur ton véhicule, celui-ci est valable 4 ans. Il faut comptez entre 50$ et 150$ pour l’inspection et la certification.

Les véhicules non-self contained :

Si comme nous tu n’es pas équipé d’un van ou d’un véhicule self contained, tu auras la possibilité de faire du camping sauvage dans certains endroits. Assure toi que sur l’emplacement le logo d’une tente est présente. C’est ce pictogramme qui permet au véhicule non SC de pouvoir dormir dans son véhicule.

4 erreurs à éviter

Croire que l’on peut se garer où on veut et faire ce qu’on veut : comme tu as pu le lire ci-dessus, les réglementations en termes de camping sont très strictes en Nouvelle-Zélande et nombreux sont les contrôles.
Ne pas prendre en compte les panneaux d’indications
Jeter ses affaires, poubelles, ou autres sur le site.
Pensez que personne ne pourra te prendre, comme dit plus haut les contrôles sont extrêmement fréquent