CHERRY PICKING - ÊTRE SUPERVISEURS DANS LES CERISES
Nous entamons 2024 avec un nouvel emploi et donc un nouveau challenge. Durant plus d’un mois, nous avons travaillé au cœur de la région du Central Otago en tant que superviseurs dans le domaine des cerises. Dans ce nouvel article, on te raconte notre expérience.
LA RÉCOLTE DES CERISES
C’est certainement un des emplois les plus recherchés en Nouvelle-Zélande après le ramassage des kiwis.
La saison des cerises s’étend de décembre à fin janvier voire février. C’est très facile de trouver un emploi dans ce domaine. Si tu recherches un travail, clique ici.
LA QUALITÉ, NOTRE PRIORITÉ
Le Central Otago, dans le sud de l’île, est une région où les sols et les saisons sont parfaits pour la culture des cerises.
L’entreprise pour laquelle nous avons travaillé fait partie des plus grands verger en filet du pays. Située près de Cromwell avec ses 40 hectares et plus de 25 000 cerisiers, elle fait pousser diverses variétés de cerises. (Staccato, Lapin, Sweetheart, etc.)
La grande majorité de la production est exportée en Chine qui est un client fidèle et très exigeant ; la qualité de la production doit et est une priorité.
Les cerises sont un cadeau délicat de la nature qui nécessite des soins et une protection élevée. Elles doivent être de la bonne couleur (bordeaux foncé), avoir un diamètre de plus de 26 millimètres et n’avoir subie aucune détérioration.
LES PICKERS
Au verger, plus de 300 pickers travaillent quotidiennement. Leurs missions consistent à ramasser dans des Buckets (seaux) un maximum de cerises. Ils sont équipés d’un credo (une armature avec un carré en métal), ainsi qu’une échelle.
Le métier de ramasseur de cerises est très physique. En effet, les chaleurs sont souvent extrêmes, les mouvements répétitifs et le poids de la bucket en hauteur se fait sentir.
Les pickers, dans ce verger, sont payés au minimum 23$ de l’heure, 7j/7 sauf par temps de pluie. Ils bénéficient d’un système de bonus, 8$ à 15 $ supplémentaires par seau s’ils dépassent le nombre minimum requis.
Ex : Avec 10 heures de travail à 23 $ de l’heure, ils doivent faire plus de 2.3 buckets par heure (23 $/10h), s’ils font plus, ils seront payés au bonus. Certains gagnent entre 600 et 900 $ la journée, soit un peu plus de 300 euros.
Si le travail de picker t’intéresse, on te recommande de lire notre article sur la récolte de kiwis.
LE RÔLE DE SUPERVISEUR
Nous avions postulé pour divers postes, pickers, pauchouse, superviseurs et nous avons été retenus pour le dernier emploi. Le poste de superviseur consiste à gérer au quotidien, les pickers, les plannings et à veiller à la qualité du travail de ceux-ci.
NOS MISSIONS
- Veillez à la qualité des seaux et de la cueillette
- Faire en sorte que les cueilleurs disposent de tout ce qu’il leur est nécessaire (seau, échelle, crème solaire, etc.)
- S’assurer de la sécurité des employés
- Gérer les plannings, la répartition du personnel dans le verger
- Former et aider les équipes au quotidien
- Gérer les conflits, être un réel soutien pour l’équipe
NOTRE ARRIVÉE
Le 2 janvier 2024, nous arrivons sur notre nouveau lieu de travail, situé à deux pas de la ville de Cromwell. Notre première journée débute par une réunion avec l’ensemble des pickers. On nous présente, dans un premier temps, l’induction.
C’est une vidéo d’une vingtaine de minutes concernant le picking, les règles de sécurité et celles de l’entreprise. Ensuite, on nous dirige vers le bureau principal. En qualité de superviseurs, nous avons suivi les deux premiers jours, deux de nos collègues. La formation a été faite sur le tas.
DÉROULEMENT D'UNE JOURNÉE TYPE
La veille, dans la soirée, nous recevons un email indiquant les horaires de tous les membres de l’équipe. On débute généralement notre journée à 6h00 et les cueilleurs vers 7h00.
Nous vivons sur notre lieu de travail, c’est donc à pied que nous nous dirigeons vers l’office pour récupérer nos affaires, nos talkies-walkies et assister à la réunion du matin.
Nous avons 4 Gangs (équipes), composé de 3 superviseurs + un head superviseur (le chef), de trois lifters (les personnes qui ramassent les seaux pleins) et d’un conducteur qui est en charge de ramasser les seaux et de fournir les équipements aux équipes.
Une fois terminé, on se dirige vers notre block de travail, qui comprend entre 10 et 20 lignes de cerisiers. Benjamin et Kieran font l’appel, ils accueillent à la grille les membres de l’équipe (48 personnes dans notre gang 2) et indiquent leur heure d’arrivée. Moi (Clara), place des seaux vides dans les rangées et procéde au placement de chaque membre de l’équipe.
Nous avons pour cela une feuille avec les divers blocks de travail et les couleurs par section. Chaque Picker possède un numéro qui correspond également à son code bar, le numéro qu’il placera sur les seaux, c’est ainsi qu’ils sont payés.
Chaque rangée est composée de 4 couleurs, Orange, Bleu, Blanc et Rose qui chacune comprennent une dizaine d’arbres. Souvent nous plaçons un duo au début et à la fin de la couleur, soit 16 travailleurs pour une ligne. Les partenaires travaillent chacun d’un côté de l’arbre. Ils disposent d’un crédo, l’armature pour placer les seaux et d’une échelle.
Le placement terminé, nous assignons à chaque superviseur une ou plusieurs lignes (rows, notre travail consiste alors à veiller à la qualité de leur travail et à leur sécurité et bien être.
LOGEMENT ET NOURRITURE
Nous sommes hébergés sur place par notre employeur. L’entreprise possède un immense terrain où campeurs et backpackers peuvent poser leurs tentes et vans pour le prix de 15 $ la nuit. Il est également possible de loger dans un « cottage » qui est une maison meublée et équipée pour le prix de 25 $ la nuit, soit 175 $ la semaine par personne.
Les repas ne sont pas compris. Nous faisons nos courses à Cromwell et préparons nous mêmes nos repas.
SALAIRE ET HORAIRES
On travaille 6 à 7 j/7en fonction de la météo. Durant nos 6 semaines de travail, nous avons eu 3 jours de congé à cause de la pluie. En qualité de superviseur, nous sommes payés 27 $ de l’heure (15,11 euros)et travaillons de 6h00 à 18h00 soit, des journées pouvant varier de 8h à 12h consécutives.
L'EXTENSION DE VISA
Si vous souhaitez prolonger votre visa pour la Nouvelle-Zélande, sachez que le picking de cherries fait partie des emplois qualifiés pour prétendre à l’extension. Grâce à elle, vous pourrez rester trois mois supplémentaires sur le territoire.
Si tu cherches davantage d’informations sur le prolongement du visa, clique ici.
NOS AVIS
Les points positifs
- L’équipe : nous avons réellement pris plaisir à travailler avec les membres de l’équipe. La Gang 2 est devenue une vraie famille, et nous avons créé de véritables amitiés.
- La simplicité du travail. Être superviseur ne demande pas de compétences particulières, l’empathie et l’organisation seront les mots-clés pour cet emploi.
- Il est facile de gagner de l’argent, car nous travaillons de longues heures et souvent nous avons très peu de jours de repos.
Les points négatifs
- Comme pour beaucoup d’emplois en extérieur, l’organisation n’est pas le mot d’ordre, nous avons éprouvé des difficultés d’organisation et de communication avec nos supérieurs hiérarchiques.
- Le prix du logement. Au vu de la prestation fournie, nous trouvons que le prix du logement pour les pickers et nous-même était un peu élevé.
- Les heures peuvent être perçues de manière ambivalente. Une longue journée sans pause peut signifier plus d’argent, mais la fatigue s’accumule rapidement, ce qui peut être aussi bien positif que négatif. Le travail est très physique, avec Benjamin on a marché entre 10 à 25 km par jour.
CONCLUSION
Cette expérience fut enrichissante tant sur le plan travail et que sur le plan humain. Nous avons rencontré des gens incroyables venant du monde entier. Si vous avez l’occasion, on vous recommande vivement de tenter l’aventure.
BENJAMIN & CLARA
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